Saint louis

 

                                                                 L'église Saint-Louis

 

Un bref aperçu historique


Au début du 9ème siècle, le site était exclusivement champêtre, dépourvu de toute habitation.
Les multiples bras de l'Ourthe enserraient des prés marécageux, des vergers, des jardins maraîchers et des houblonnières.
Les prés étaient appelés « dos » et un de ces prés donna son nom au quartier de Longdoz.

En 1837, la construction des premiers ponts qui sont aujourd’hui le Pont Kennedy et le Pont de Longdoz ainsi que la création de la Rue Grétry donnèrent l’essor à un développement industriel. Usines, puis commerces et hôtels se multiplièrent : Usines Dothée pour le fer-blanc, Englebert, Cigareries TAF, Espérance-Longdoz, Pieux Franki ainsi que le premier gazomètre.

En 1851, la première gare de Longdoz apparut pour disparaître en 1969.
L’Industrie active et prospère attira une population nombreuse. Le nouveau quartier n’était guère outillé pour entretenir foi et piété.

Il était desservi par quatre églises, malheureusement trop éloignées : Saint-Remacle, Saint-Nicolas, Saint-Vincent et Saint-Jacques.
Monseigneur Doutreloux (1879-1901) s’en inquiétait et entrevoyait une solution : le Collège Saint-Servais de la rue Saint-Gilles comptait un millier d’élèves. Ne fallait-il pas le dédoubler ?

Les Pères Jésuites avaient envisagé cette idée en 1891, la décision fut prise et la réalisation suivit sans tarder.
Près de la gare du Longdoz, un terrain de 6.000 m2 pouvait être disponible : c’était l’ancien gazomètre de Liège, fermé en 1889 et qui était voué à la démolition.

On y installa :Saint louis intrieur
-    Un bâtiment d’enseignement pour les Humanités et le Professionnel.
-    Une église pour le Collège et la population voisine.
-    Une habitation pour les Pères.

La construction de l' église et son inauguration

L’architecte choisi fut Clément Léonard, auteur des églises de La Roche, d’Esneux, de Pepinster et d’Ypres.

L’ensemble sera de style ogival primaire (néo-gothique) avec trois nefs et une belle voûte de briques en terre cuite décorées.

Le 25 septembre 1892, la première pieire fut bénie par l’évêque Mgr Doutreloux. L’inauguration eut lieu le jour de Pâques 1894.

Un patron exemplaire fut trouvé : Louis de Gonzague.

Le culte prend racine

Le dimanche, la messe se dira à 5, 6, 7, 8 et à 10 h. Le Salut à 6 h du soir.

En semaine, a 5, 6, 7 et 8 heures.

Les confessions seront entendues chaque jour, le matin jusqu’à 11h30 et l’après-midi de 4 à 8 heures, et les samedis ou veilles de fête à partir de 15 heures.

Dès le printemps de 1895, une heureuse initiative des Jésuites renouvelée chaque année jusqu’en 1967, attirera une foule considérable à Saint-Louis : il s’agit de laNeuvaine de la Grâce en l’honneur de Saint François-Xavier du 4 au 12 mars.

Un patron exemplaire : Louis de Gonzague

En cette année 1891, on fêtait le tricentenaire de la mort de St-Louis de Gonzague, patron de la Jeunesse Chrétienne ... Et le jeune saint était devenu jésuite !

Louis était né en 1568 au Châteua de Castiglione, près de Mantoue. Son père était Marquis de Mantoue et Prince du Saint-Empire. Sa mère, Dame d’Honneur de la reine d'Espagne.

Louis, fils aîné de cette famille illustre, est envoyé comme page à la cour du roi Philippe II d’Espagne. Mais dès son jeune âge, il cherche la prière, la contemplation, luttant pour devenir patient et calme, humble et obéissant

A la cour de Madrid, il s’éclipse quand le moment est venu d’apprendre la danse et l’escrime. Cela ne plaît guère à son père, qui veut Élire de lui un Seigneur militaire.

De son côté, Louis songe à consacrer sa vie à l’Eglise.
Les jeunes prêtres de haute naissance sont souvent embarqués dans une carrière ecclésiastique brillante, et cela il ne le veut pas.

Il porte son choix sur un ordre actif fondé très récemment : celui des Jésuites.

A 17 ans, contre la volonté de sa famille, il renonce au titre de Marquis de Mantoue et à tous ses biens en faveur de son frère et devient novice dans la

Compagnie de Jésus. Ayant prononcé ses premiers vœux, il poursuit ses études à Rome.

A ce moment éclate une épidémie de peste, au cours de laquelle le jeune étudiant se dévoue sans compter. Ayant porté un pestiféré sur ses épaules, il entre malade lui-même et meurt le 20 juin 1591 à l’âge de 23 ans.

Aujourd'hui, il veille sur le Collège, l’église et tout le quartier.