L'église Saint-Nicolas

 

Construction de l'église

Saint nicolas

Le couvent des Récollets ne souffre pas du bombardement du Maréchal Boufflers du haut du Mont Cornillon en 1691, sauf l'église de l'époque, qui prend feu.

Les récollets reconstruisent leur église dès 1710, date de la pose de la première pierre, probablement par Paul Kourz, capable à l'époque de faire les plans.

Malheureusement quasi aucun vestige de l'ancienne église n'est conservé, et même les dalles tumulaires sont réemployées comme matériaux de construction. Seules quelques dalles funéraires sont reportées dans les nefs latérales ou les murs de façadenote 1. En 1711, le chœur est achevé, comme l'indique le millésime avec le monogramme du Christ en haut de la muraille extérieure du chœur. Les récollets obtiennent la même année l'autorisation de la

Cité d'avancer de sept pieds dans la rue pour y placer le frontispice de leur nouvelle église en avançant vers le jardin de l'ancien hôpital de Bavière, à condition d'élargir la rue Châtre qui conduit au moulin (à côté de leur parloir). La Cité leur accorde en 1712 et 1713, une somme de quatre cents florins1 et en 1715, le Conseil octroie mille florins pour l'érection de deux autels note 2.

 

En 1726, le fondeur Pierre Levache est chargé de refondre la grosse cloche et ce n'est que le 30 octobre 1729 qu'a lieu la consécration de la nouvelle église par Jean-B. Gillis, évêque suffragant de Liège. Les autels sont consacrés à saint Joseph, le deuxième à Notre-Dame de Hal, le troisième à saint Antoine, le quatrième à saint François et celui de la sacristie, à saint Bonaventure2.
Fin du couvent

Le couvent n'est pas long à ressentir les perturbations sociales de 1789. On ne le rançonne pas, les Récollets n'ayant aucun bien ni aucun revenu. Mais on leur impose rapidement de loger des volontaires. Quant à l'église, suivant les nouvelles mesure prises par l'administration républicaine, elle sert de magasin à caisson pour l'armée.

Le 1er septembre 1796, le couvent des Récollets est déclaré bien de la république et quelques Pères Récollets acceptent les bons de la république le 5 décembre 1796. Le 30 et 31 décembre, les tableaux et autres ornements sont transportés à Saint-Paul, transformée en magasin d'objets d'arts confisqués.

 

Suspension de la vente du couvent

Si la vente de l'église des Récollets est suspendue en 1797, c'est que les habitants d'Outremeuse et plus particulièrement ceux de la paroisse Saint-Nicolas à la tête du pont du même nom, ont demandé aux autorités départementales de substituer l'église des Récollets à la leur qui tombe en ruine et en faire une église paroissiale. En date du 22 ventôse de l'an V, 12 mars 1797, l'administration centrale accepte la requête. Les religieux ne peuvent racheter le couvent.

 

Transfert de Saint-Nicolas

En 1804, les marguilliers de la fabrique de Saint-Nicolas se disposent à prendre possession de l'église des Récollets, aussitôt que certaines réparations ou changements indiqués, comme la construction d'un clocher, seraient opérés. Les marguilliers exigent également la restitution du tableau qui ornait l'autel majeur, tableau qui a été posé comme modèle de peinture à l'École centrale. Le préfet leur accorde. Dès décembre 1804, le sanctuaire était rouvert aux fidèles et les six confréries sont rétablies.

Construction du clocher

La Tour des Récollets n'avait pas de clocher mais un simple campanile. Dès 1843, l'érection du nouveau clocher est achevée, et l'année suivante le petit campanile est détruitnote 3. En 1843, l'église est éclairée au gaz. En 1845, la foudre endommage le nouveau clocher. En 1846, les fenêtres du chœur sont maçonnées. Une horloge est placée en 1870.

 

Saint nicolas intrieur

 

Au XXe siècle

Un obus s'abat sur la charpente du chevet sans causer de gros dommages. En octobre 1924, est inauguré un monument note 4 à la mémoire des 57 paroissiens morts pendant la guerre ; il est encastré dans le mur de l'église. Les inondations de janvier 1926 atteignent 56 cm dans la nef mais ne causent que peu de dégâts.

 

Architecture

Vaisseau à voûte élevée, et à fortes nervures, trois nefs, séparées par une double rangée de colonnes doriques. Ni transept ni chapelles latérales, mesure intérieurement 39 mètres et 15 mètres de large.